LES PRIX DE L’IMMOBILIER DANS LES GRANDES AGGLOMÉRATIONS FRANÇAISES ET DANS LA RÉGION PARISIENNE LAISSENT SONGEURS. NÉANMOINS IL EXISTE DES RAISONS DE PENSER QUE CETTE MONTÉE INEXORABLE VA PRENDRE FIN.
Le marché immobilier est un marché cyclique
Tout comme les marchés financiers, le marché immobilier est un marché cyclique, ou alternent les phases descendantes et ascendantes. Néanmoins, nos souvenirs de baisse durable des prix sur le marché immobilier français remontent à plus de 10 ans.
Un aspect marquant de la hausse sur cette décennie est le fait qu’aucun secteur n’est protégé. Elle a contaminé tout le pays de manière assez homogène, même si la capitale reste la zone la plus touchée. Comme évoqué dans d’autres articles, cette hausse s’explique notamment par les taux d’intérêts de prêts immobiliers faibles, encouragés par la politique de la BCE (Banque Centrale Européenne).
Ces taux au plus bas dopent artificiellement le pouvoir d’achat immobilier des ménages qui tend à remonter depuis 2008 et la crise financière mondiale. La problématique est que cette situation ne peut pas durer éternellement. Qu’adviendra t-il lorsque les banques centrales abandonneront cette politique et que les taux remonteront ? Les prix chuteront-ils d’un coup du fait d’une probable baisse de la demande ?
L’ecart entre le revenu moyen des ménages et le prix des logements ne cesse de croître
Le dernier élément est lui aussi pour le moins inquiétant. La différence entre les prix du marché et les revenus des ménages n’a jamais été aussi grande. À travers une étude très poussée, Jacques Friggit, du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable a ainsi étudié les prix des logements par rapport aux revenus des Français. Et ce depuis le milieu du 20ème siècle. Il met en lumière la corrélation entre la montée des prix de l’immobilier et le revenu des ménages. Sa conclusion est claire, depuis 2001, les prix des logements en France augmentent de façon nettement plus importante que les revenus des ménages (rapport de 1,5 à 2,5 contre 1 à 1,1 auparavant) !